Non attachement

Contentement et non-attachement seraient les clés du bonheur sur terre. Focus sur les grandes lignes d'un possible programme de développement personnel.


Le contentement : samtosha

Les Yoga Sutras sont un recueil d’aphorismes daté du 2e siècle avant J.-C. (sans certitude). Attribués à Patanjali, ils constituent un exposé théorique et pratique du yoga. L’aphorisme 42 dit que « par la pratique du samtosha, on connaît le plus haut degré de bonheur. » (traduction Françoise Mazet)
Samtosha est un des 5 niyamas, les 5 disciplines éthiques que doit observer un pratiquant de yoga pour développer sa vie intérieure. Samtosha se traduit par contentement. Il consiste à se satisfaire du moment présent, à accepter et accueillir avec joie la situation présente, sans pensée pour le passé ou l’avenir. La pratique de ce contentement est une clé majeure pour « arrêter les tourbillons du mental » qui est le but du yoga (Yoga Sutras, aphorisme 2).


Du contentement au non-attachement

Le contentement correspond à l’extinction des désirs qui animent l’être humain, ces désirs qui sont autant de tendances conscientes vers un objet. Cette approche semble très austère et aller à l’encontre du principe même de vie. C’est qu’elle est très à l’opposé de notre culture occidentale au centre de laquelle se trouve le désir et sa satisfaction. La croissance de l’économie dérive directement ou indirectement de la croissance de la consommation. Et pour qu’il y ait croissance de la consommation, il faut alimenter et développer en permanence le désir de consommer. Tout dans notre environnement, de la publicité aux journaux people, va dans ce sens.
Le désir se définit-il par l’objet désiré ou au contraire l’objet n’est-il désiré que parce que le sujet y a investi une valeur singulière ? Spinoza répondait que « ce qui fonde la désir n’est pas qu’on ait jugé qu’une chose est bonne mais au contraire, qu’une chose est bonne parce qu’on y tend par le désir. » (Ethique III, propos 9, scolie) : c’est bien le sujet qui est le moteur du désir. L’évolution personnelle qui peut donc être réalisée concerne le rapport à soi.
On peut toutefois s’interroger sur les conséquences de l’éradication de ce désir, désir qui provoque le mouvement et par là la vie. Est-ce que l’absence de désir ne va pas engendrer l’inertie, l’absence d’action ? Ce n’est bien sûr pas le cas. Évoquons par exemple le sentiment d’amour. Si le véritable amour est le don de soi sans attente de retour, on peut aimer sincèrement en se contentant de ce que l’autre donne sans attendre davantage. Pour comprendre comment articuler contentement et mouvement de la vie, il faut s’intéresser à un autre concept de la philosophie indienne : le non-attachement qui permet l’action juste.


De la pratique posturale à la vie quotidienne

Comme il y a un lien entre pratique posturale et philosophie du yoga, donnons un exemple de la mise en pratique de samtosha au cours d’une séance.
Si notre corps peine à prendre une posture, rien ne sert de le forcer démesurément, de se crisper (ce qui peut d’ailleurs créer des tensions qui perdureront au-delà de la séance). Il faut au contraire l’accepter tel qu’il est dans l’instant. Comme le yoga reste une pratique de contrainte corporelle, il s’agit de développer assez d’attention à ce corps pour parvenir à trouver l’action juste, celle qui permettra de le faire travailler selon son état du jour, qui n’est pas nécessairement le même que celui de la veille ni celui du lendemain.
Si l’on est capable de trouver les mécanismes en soi pour développer ce type d’approche, il est ensuite plus facile de le développer dans la vie quotidienne en interaction avec les autres.


Des modèles de contentement et de non-attachement

Le yoga est une voie de progrès personnel mais il existe aussi bien sûr des personnes qui sont spontanément capables de telle attitudes, alors même qu’elles ignorent tout du yoga.


Dans le système de l’ennéagramme, deux types de personnalité peuvent plus facilement que les autres mettre en pratique ces attitudes dans leur quotidien : il s’agit des types 5 et 7, le premier par essence (si la personnalité n’est pas « intégrée », l’attitude de non-attachement est excessive et confine à la négligence envers soi et l’indifférence envers les autres), et le second par mouvement d’intégration, le 7 tendant alors vers le 5.

Tom Condon, un spécialiste américain, présente les atouts des personnes de type 5 intégrées (voir le texte source complet en cliquant ici).


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