Fente haute et fente basse en hatha yoga

Pratiquer la fente haute en hatha yoga est accessible au plus grand nombre. On peut toutefois noter que les personnes dont le tonus est faible dans le bas du corps peuvent éprouver des difficultés à travailler cette posture. En yoga, elle peut se désigner par le terme Utthita Ashwa Sanchalasana. Elle se pratique dans d’autres disciplines car elle renforce les jambes et l’équilibre.


La fente haute en yoga – Utthita Ashwa Sanchalasana

  • Utthita : étiré
  • Ashwa Sanchala : pratique équestre
  • Asana : posture


C’est une posture qui fait écho à un cavalier monté sur un cheval qui saute un obstacle.


Elle est appréciée en fitness car elle mobilise les muscles des cuisses, tout en assouplissant la jambe arrière et en ouvrant l’aine. Cela sculpte le profil des jambes.


C’est une posture dynamisante. Le bas du corps est ce qui mobilise le plus l’attention car il faut à priori beaucoup de force pour tenir. Pourtant, en yoga en tout cas, le but d’une pratique régulière de cette posture vise à mobiliser le moins d’énergie possible. Si le corps est bien positionné sur le squelette, et que le poids du corps est réparti entre pied avant et pied arrière, on parvient à tenir la posture sans problème. Cela signifie que le genou est placé au-dessus de la cheville, le tibia étant perpendiculaire au sol.


La qualité de la mobilisation du haut du corps compte tout autant et même peut-être plus. Beaucoup de personnes inclinent le buste vers l’avant parce qu’elles n’apprécient pas la sensation de fermeture dans le bas du dos. C’est pourtant à cause de cette inclinaison que le poids du corps porte davantage dans la jambe avant et qu’elle devient plus difficile à tenir. Les débutants ou les personnes mal à l’aise avec cette sensation pourront trouver du réconfort à poser les paumes de mains dans le bas du dos, coudes dirigés vers l’arrière (comme sur la photo ci-dessous). Cette légère pression aide la zone à se détendre. Par ailleurs, le bassin est légèrement poussé vers l’avant. Les épaules ouvertes vers l’arrière aide à redresser le buste.


Pour s’inspirer dans la prise de posture, il faut imaginer le guerrier montant fièrement sa monture. La poitrine est donc légèrement poussée vers l’avant et le sommet de la tête est dirigé vers le ciel.
Le buste ainsi positionné, le poids du corps est mieux réparti entre les deux appuis et une forme d’aisance, qui peut être associée à de la légèreté, peut advenir.


La fente basse en yoga – Anjaneyasana

Anjaneyasana signifie « posture du fils d’Anjana ». Cette posture se retrouve dans d’autres disciplines sous le terme de « fente basse ».


Le fils d’Anjana n’est autre qu’Hanuman, le dieu-singe, appelé aussi Mahavira (le grand héros), Pavan-suta (le fils du vent) ou Bajarangbali (qui a la force de la foudre). La part de singe du dieu en fait un être bondissant. L’un de ses hauts faits est d’avoir construit un pont au dessus de l’océan pour atteindre Lanka. Voilà ce que peut illustrer l’ouverture des jambes. Mais le genou a terre a également possède une autre signification.


Hanuman est à la fois une divinité et un serviteur (de Rama). Le genou au sol et l’ouverture de la cage thoracique illustrent cette mise au service de quelqu’un. Que ce soit au service d’une divinité, de la personne avec qui l’on vit, de sa progéniture, de ses parents ou bien encore de la société ou de l’humanité, le fait d’être un serviteur est valorisé dans les cultures asiatiques. En Occident, c’est davantage l’individualisme qui est mis en avant. Pourtant, il est tellement plus aisé de donner un sens à sa vie dans le service. Certaines personnes sont naturellement portée par un tel élan. Mais chacun, à un moment de sa vie, se retrouve confronté au fait qu’il a besoin des autres. Et le fait d’être quelqu’un sur qui l’on peut compter peut se révéler hautement satisfaisant. La pratique de cette posture vise donc à donner corps au fait que nous sommes la partie d’un tout, en toute humilité.


La jambe avant est dans une posture semblable à la fente haute : le tibia est perpendiculaire au sol et le genou est donc placé à l’aplomb de la cheville. Les personnes plus souples peuvent étirer davantage le talon d’Achille en poussant le genou vers l’avant du pied. Mais cela n’apporte pas davantage de sens à la posture. Rappelons que le yoga n’est pas (à l’origine) une performance qui vise à épater, mais une forme de prière qui ne concerne que nous et notre relation à l’Univers.


Une variante de la fente basse

Une variante d’Anjaneyasana consiste à attraper la cheville avec la main située du même côté.


Le genou au sol peut souffrir car on roule sur la rotule. On peut mettre une fine couche supplémentaire sous le genou mais si la douleur est toujours présente, alors évitez de pratiquer cette posture.

La posture met l’équilibre du corps à l’épreuve, rappelant par là qu’il ne sert à rien d’aspirer à atteindre des objectifs élevées si les bases ne sont pas présentes.


Les débutants pourront éprouver des difficultés à saisir le pied et puis à stabiliser les appuis. Le fait que le corps appuie sur le genou n’est pas conventionnel et le corps « lutte » dans un premier temps pour retrouver une position mieux connue et maîtrisée. Évidemment, avec la pratique, cela disparaît, le non-conventionnel s’apprivoise.


Il y a également une forme d’abandon dans cette posture : si le bas de la jambe décollé n’est pas relâché, le pied soulevé cherche à regagner le sol en permanence et il est impossible de maintenir la posture.
Il faut se concentrer sur les points d’appui.


Cette posture rappelle que l’équilibre psychologique est indispensable à toute aspiration spirituelle. Le bras dirigé vers haut s’inscrit dans un élan. Inspiration, aspiration à être meilleur, espoir, offrande… Il y a toujours plusieurs façons d’investir une posture : c’est l’intention que l’on y met qui importe sans doute plus.



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