La place de l’amour dans le développement personnel

Le développement personnel à étages

Abraham Maslow est un psychologue qui a cherché à comprendre les individus dans leurs singularités et dans leur profondeur. Il a cherché à comprendre les mécanismes du développement personnel en identifiant ce qui meut chacun de nous dans l’existence, et en s’intéressant au niveau d’accomplissement élevé que constitue la spiritualité.


Maslow hiérarchise les aspirations de l’être humain, en partant du corps pour aller vers des préoccupations propres à l’esprit. C’est la fameuse pyramide de Maslow, mal nommée puisqu’il s’agit en réalité d’un triangle. Mais je vous propose ici de considérer ce qui pourrait donner de l’épaisseur au triangle pour en faire une véritable pyramide : l’amour.


Le corps

  • En bas de la pyramide, à la base, se trouvent les besoins physiologiques (faim, soif, sommeil, élimination des déchets du corps…),
  • Viennent ensuite les besoins de sécurité et de protection (un lieu pour s’abriter, du feu pour se chauffer, cuire les aliments et éloigner les bêtes féroces, un environnement stable).


À ces deux niveaux, on se trouve dans la survie. On est aussi davantage dans l’ « avoir« .


Le corps et l'esprit

  • Les besoins sociaux (3e niveau : appartenance) font écho au fait que l’homme est un animal grégaire. Il a besoin des autres (mêmes les plus solitaires ont besoin des autres car à moins de vivre en parfaite autarcie, ils achètent un certain nombre de choses fabriquées par d’autres personnes) et donc de faire partie d’un groupe. Selon l’échelle de référence, c’est la société, une tribu choisie, la famille, quelques amis, etc. Ces besoins sont liés à une forme de survie parce que cela met en œuvre des mécanismes d’entraide, de solidarité. Mais une part d’identification joue également puisque, en toute logique, on cherche un groupe dans lequel on se retrouve.


L'esprit

  • Vient ensuite le besoin d’estime en lien avec le regard que l’on porte sur soi mais aussi que les autres portent sur nous. C’est une chose d’appartenir à un groupe, une autre d’être valorisé dans ce groupe.


On un niveau où il est davantage question d’ « être ». Plus on monte dans le triangle, plus ils sont d’ordre psychologique.


  • Le 5e niveau du triangle porte sur le besoin de s’accomplir, de se réaliser.


À ce stade, l’homme est dans un « faire » qui produit de la valeur. Ces besoins sont d’ordre culturel. L’accomplissement véritable peut être finalement difficile à évaluer, si c’est l’entourage (famille, collègues, société,…, tout groupe ou même individu que l’on tient comme référent) qui définit une ou plusieurs valeurs auxquelles on décide d’adhérer à un moment de notre existence.
Par exemple, adolescent, on peut décider de s’engager dans une voie professionnelle pour correspondre aux attentes de nos parents et ne pas perdre leur affection. On peut s’engager dans la voie de la parentalité pour ne pas perdre l’amour de l’autre alors qu’au fond, on ne souhaite pas encore devenir parent.


Maslow a posé un 6e niveau peut-être moins connu : celui du dépassement de soi. En 1969, le psychologue déclare qu’un être humain complètement développé tendra à se tourner vers des valeurs qui transcendent sa personne. Ses besoins propres sont alors mis de côté. Cela peut être un engagement spirituel qui implique un retrait du monde ou l’engagement dans la Résistance par exemple.


Une vision linéaire

L’approche de Maslow constitue un outil qui permet de se poser des questions sur son rapport au monde et d’enrichir notre compréhension du monde. Le milieu du management en particulier s’en est emparé, pour mieux traiter la motivation des employés d’une organisation.


Tout le monde n’adhère pas forcément à la conception de Maslow car elle propose une vision hiérarchisée des besoins. Dans la réalité, le passage d’un niveau à l’autre est dynamique et n’obéit pas forcément à une progression linéaire : un besoin inférieur n’est pas nécessairement satisfait avant de passer à la satisfaction d’un besoin supérieur. La physiologie semble bien s’imposer : il va être d’autant plus difficile de suivre une visite guidée dans un site culturel si votre vessie est pleine, tout comme à l’école, un enfant aura plus de mal à se concentrer s’il a faim. Mais pour le reste…


Tout dépend finalement de chacun, de notre rapport au monde et du moment de notre vie. Rien n’est jamais figé pour qui que ce soit. La culture est un facteur qui joue aussi beaucoup dans la construction des individus : l’approche de Maslow est-elle universelle ? Cette pyramide indique peut-être davantage le cheminement dans la vie. Qu’attend un bébé si ce n’est qu’on réponde le plus rapidement possible à ses besoins primaires ? Qu’attend le jeune enfant si ce n’est qu’on lui donne des repères clairs, un cadre stable ? Que fait ensuite l’adolescent si ce n’est se construire une identité sociale ?


C’est au niveau suivant que la plupart des gens commencent à éprouver des difficultés car il s’agit d’acquérir une identité propre, en toute autonomie, en dehors de toute référence extérieure. C’est la base pour construire la vie qui nous va, qui nous permet de nous réaliser. Et le yoga est une voie pour conquérir son autonomie dans ce monde. Sous une forme ou sous une autre, c’est ce que j’explique dans chacun de mes articles. 🙂


L'amour pour passer du triangle à la pyramide

Mon esprit rationnel s’agaçait d’appeler « pyramide » ce qui n’est qu’un « triangle ». Alors, je me suis demandé s’il n’était pas possible de trouver une troisième dimension, à même de donner de l’épaisseur au triangle et de le transformer en pyramide. Je vous propose l’amour !


L’amour se retrouve à tous les stades du développement humain. Le bébé a besoin de contacts tendres, le jeune enfant doit se sentir aimé pour se construire « sainement ». Il faut avoir de l’amour à donner pour élever un ado dans une phase « ingrate » et il deviendra un adulte d’autant plus épanoui qu’il aura reçu cet amour comme soutien indéfectible de ses parents (du moins c’est ce que de nombreux travaux en psychologie montrent, mais il faut aussi prendre un peu de distance dans la mesure où la psychologie est l’expression d’un point de vue culturel aussi). L’adulte lui, peut tenter de favoriser l’amour désintéressé qui est celui que toutes les spiritualité appellent à développer.


Et la pyramide de vie se trouvera d’autant plus stable (la base d’autant plus large) qu’une personne sera comblée en amour. Mais attention, il faut éclaircir cela, car il ne s’agit pas d’accumuler de l’amour comme une richesse. L’amour se reçoit, certes, mais se donne aussi. Une personne équilibrée en donne aussi logiquement beaucoup.


Yogalâme par Laetitia

Bernex (France)

SIRET 440 959 252 00048

Pour du contenu complémentaire à ce site

© 2024 Yogalâme • Construit avec Systeme.io