Un enchaînement de yoga pour éclairer l’esprit et passer sereinement à l’action

Vous avez l’esprit qui part dans tous les sens et vous avez l’impression de perdre pied ? Toutefois, vous ressentez le besoin de rester en mouvement. Vous avez peut-être essayé de pratiquer la méditation mais l’immobilité vous a semblé difficile voire pénible ? Voici un enchaînement de yoga doux, enrichi d’une approche taoïste, qui va vous aider à canaliser vos pensées, à apaiser l’emballement que vous sentez naître en vous, tout en satisfaisant l’appétit de votre corps pour le mouvement. Je vous présente quelques concepts importants avant de le détailler et d’expliquer sa symbolique.


Le souffle n'est pas la respiration

Le souffle est lié à la respiration mais n’est pas un synonyme, que ce soit en Yoga ou en Qi gong : c’est une énergie de vitalité. Il y a cette idée qu’elle circule dans tout le corps mais qu’elle ne peut le faire librement et de manière homogène que si le corps est fluide et souple. Là encore, attention aux termes : souple signifie capable de s’adapter adroitement aux exigences d’une situation (c’est une définition). La faculté d’adaptation est fondamentale et n’a finalement que peu de rapports avec la possibilité ou non de faire le grand écart.


Dans la tradition chinoise, la vitalité est véhiculée par l’élément “Eau” car elle s’intègre et s’adapte à toutes formes qu’on lui donne. “Be like water” avait dit Bruce Lee. Toutefois, sa maîtrise est difficile et rappelons-nous aussi que nous ne sommes que la partie d’un Tout qui nous dépasse.


Le souffle constitue la partie spirituelle de la respiration, tout comme l’est l’âme pour le corps d’une certaine façon. Et c’est bien parce que nous ne réduisons pas à la matière que ce souffle nourrit certes l’élasticité des chaînes musculaires mais aussi un espace qui dépasse la seule corporéité.


Le yoga est aussi concerné par cette approche. Lire mon article sur le rapport entre Qi et Prana.


La souplesse est indispensable pour nourrir sa vitalité

Lorsque cette vitalité touche à toutes les dimensions de notre être, nous sommes un ensemble qui ne se disperse plus, toutes les parties du corps sont liées et interagissent entre elles, nous sommes capable de cette souplesse qui nous permet l’ouverture, l’élargissement, le déploiement et l’épanouissement mais aussi le repos, le centrage et la diminution, lorsque c’est nécessaire.


Dans cette logique d’unité, l’esprit est aussi concerné. Avant d’être observés et vécus sur le plan physique par des tensions, des blessures et des maladies, les blocages naissent dans le mental. Ce sont des peurs, des angoisses conscientes ou non, des réactions vives qui créent des déchirures intérieures..


Et parce qu’on ne parvient pas à les évacuer à ce niveau, elles finissent par se matérialiser, à prendre possession du corps. Les tensions dans certaines parties du corps causent des stagnations du souffle vital. Les rigidités du mental deviennent des rigidités du corps qui peuvent porter à conséquence, parce que nous n’acceptons pas, nous n’intégrons pas, nous ne digérons pas ou nous ne transformons pas les situations de la vie.


La qualité de l'intention

Tout ce qui précède décrit le fait que l’enchaînement de yoga que je vous propose doit être alimenté par une intention, entendu comme mouvement de l’âme qui tend vers quelque chose. Il ne s’agit pas de rester au niveau du corps.


Il va de soi que la synchronisation d’un mouvement appelle un corps complètement disponible. Mais si vous ne l’avez pas ce corps, faut-il vous empêcher de faire le travail corporel que vous souhaitez ? Non, parce qu’il faut bien commencer. Et que ce travail sur le corps peut ouvrir le travail sur l’esprit. Vous expérimenterez et vous cheminerez à votre rythme.


Une chose est certaine : vous devez être capable d’investir l‘instant présent. Le fait de ne pas réussir à vous concentrer sur les mouvements et vos sensations pourrait considérablement contrarier toute possibilité même d’évolution.


Un enchaînement de yoga pour éclairer l'esprit et passer sereinement à l'action : tous les détails

Les pieds sont écartés de la largeur du bassin et parallèles l’un avec l’autre. Si cela crée une gêne chez vous car vous n’êtes pas habitué à cette façon de vous servir de votre corps, essayez de limiter l’ouverture de vos orteils.


Vous inspirez et sur l’expiration vous effectuez un petit plié des genoux. Vous devez sentir le bassin qui se pose, quelque chose qui se relâche dans le bas du dos.


Les bras s’arrondissent sans tension pour former un cercle. Toute la chaîne musculaire doit être relâchée au maximum : allez chercher l’essentiel de la mobilisation du corps. Vous êtes également attentif à toutes les sensations qui émanent de votre bassin.


Sur l’inspiration, les paumes de main tournées vers le ciel, vous imaginez que vous remontez cette énergie stockée dans le bassin au niveau de la cage thoracique. Vous restez bien sûr conscient de l’ensemble du corps en même temps. Les jambes se tendent mais les épaules ne montent surtout pas : elles doivent rester relâchées.


Expiration, ça redescend et vous vous réinstallez dans le petit plié.


Inspiration, les mains accompagnent la remontée du souffle, les jambes se tendent.


Vous pouvez refaire un aller-retour des mains si vous le souhaitez.


Les jambes restent ensuite tendues. Expiration, les doigts se resserrent et les bras s’allongent de devant soi, les bras et les mains écartées de la largeur des épaules.


Inspiration, les bras s’écartent et on pousse la poitrine légèrement vers l’avant. Attention à ne pas monter les épaules.

Expiration, on cesse la poussée de la poitrine, on s’assure que les épaules sont basses, les paumes se dirigent vers le ciel et on allonge encore un peu plus les bras sur les côtés.


Inspiration, les bras montent jusqu’à ce que les bras soient écartés de la largeur des épaules. Le regard se place entre les mains vers l’infini. Tout le corps est en tension, étiré dans cet élan vers le haut. Toutefois, les pieds restent solidement ancrés dans le sol.


Expiration aussi longue que possible, les doigts se relâchent et s’écartent un peu de nouveau, les paumes se dirigent vers le sol. On ramène au rythme de la respiration les mains vers le sol. Celles-ci touchent par terre en fin d’expiration et se placent devant les pieds. La tête est relâchée.


Inspiration, les jambes s’allongent parce que le coccyx monte vers le haut. Vous devez minimiser l’effort pour allonger les jambes et la poussée sur les genoux. Dans l’idéal, les jambes s’allongent parce que vous sentez que le bassin se fait léger et que le bas du bassin monte. Le dos s’allonge également.


Expiration, on relâche.


Inspiration, on répète l’allongement des jambes et du dos.


Expiration, on relâche.


Inspiration, dernière fois, les jambes s’allongent et les mains décollent pour ne conserver que le contact du bout des majeurs avec le sol. On cherche à creuser le dos. Le regard est porté devant soi selon vos possibilités.


Inspiration, on remonte, les paumes de mains vers le ciel avec l’arrondi des bras.


Expiration, on retrouve la position initiale, les jambes un peu pliées comme en assise haute.


Les respirations sont fluides et vous devez arriver à la sensation que ce sont elles qui déclenchent le mouvement. Il ne s’agit pas de juxtaposer respiration et geste mais bien d’unifier ces deux expressions de vous. C’est tout le corps qui respire.

Cet enchaînement de yoga peut être réalisé autant de fois que l’on en a envie, avec un minimum de 3 fois.


Présentation de la symbolique de l’enchaînement de yoga

Toute la première partie de l’enchaînement de yoga se concentre entre bassin et cage thoracique. Les va-et-vient du souffle qui monte et descend vise à alléger ce qui a pu alourdir le bassin et diminuer l’énergie disponible. L’idée est celle d’un brassage mais dans la stabilité de l’ancrage.


Ensuite vient la partie dynamique. Les bras se tendent comme pour se frayer notre chemin dans la vie. Puis les bras s’ouvrent pour s’ouvrir aux circonstances (ce qui va dans le sens de la souplesse évoquée plus haut). Ouverture modérée du cœur (attention à ce chakra car ceux qui l’ont déjà bien ouvert n’ont pas besoin de le faire davantage ; vous devez sentir l’ancrage continuel dans le sol).


On ne perd pas de vue d’éventuels objectifs profonds qui nous tiennent à cœur : c’est l’étirement de tout le corps dans la verticalité. C’est aussi le moment où on se rappelle que notre existence est entre ciel et terre, que nous sommes des êtres corporels mais aussi spirituels. Ce mouvement appelle l’unité de la personne.


On va ensuite chercher l’énergie de la terre. Les mains se posent sur le sol en un geste de prosternation, d’humilité : on remercie le fait d’être en vie et on fait taire les voix qui peuvent se manifester chez certaines personnes comme quoi elle ne serait pas conforme aux attentes, ou imparfaite, etc. Stop !


Les jambes qui s’allongent et le mouvement de bassin vers le haut est l’idée que nous ne pouvons nous mettre en mouvement que grâce à l’énergie tellurique.


Enfin, on remonte pour investir la réalité et se mettre en mouvement dans l’action juste, en profitant d’un mental plus éclairé.



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